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PASCALE SÉQUER

Photographe plasticienne      

Les travestissements, les mascarades, les  simulacres qui apparaissent périodiquement dans les  corps collectifs et les manifestations festives attachés à la culture populaire,  font  l'objet de ses recherches en photographie.

Ces grandes embardées collectives travaillent à reconstruire les liens,  refondent périodiquement l'identité de la communauté au-delà des conflits familiaux et sociaux et sont fondées sur la mémoire, les légendes, l'histoire, la vie de la cité.

Dans ce contexte de décompression limité dans le temps, la métamorphose qui s'opère n'existe pas sans une certaine transgression par rapport au quotidien : outrance, inversion,  ivresse, débauche alimentaire, attitudes grotesques, licence sexuelle. C'est un espace autre, fictionnel, proche de notre monde.

Ce qui  questionne Pascale Séquer, c'est d'une part  la nature  effrayante et attirante tout à la fois que les acteurs du moment  représentent symboliquement et d'autre part le corps mobilisé de manière performative  qui permet la confrontation et la rencontre avec les autres  dans l'espace de la fête.

Depuis quelques années, elle a installé son travail  dans la région transfrontalière France/ Belgique car  les fêtes enracinés sur ces territoires sont réactivées chaque année de manière intensive (à Dunkerque 80 pour cent de la population fait carnaval. Dès la maternelle les enfants apprennent les codes et les chants du carnaval.

Pascale travaille généralement de manière sérielle, avec en amont des recherches documentaires sur la région, son histoire, les lieux,  pour être au plus près de mon sujet.

Elle échange beaucoup avec les gens, pour connaitre leurs habitudes, leurs environnements. Elle enregistre les efforts qu’ils mettent en œuvre dans leur transformation pour se tenir à la hauteur de l’image qu’ils donnent à voir et observe les moyens qu’ils fournissent pour exercer leur activité parfois conflictuelle avec les normes établies. Cette première phase du travail l'aide à établir un climat de confiance mutuelle.

Elle se déplace avec un mini studio portatif (au format d'un coffre de voiture) et installe ce dispositif au cœur des fêtes, dans les salles d'entrainement ou à côté des rings de catch (série Face à face, documentaire Face) ou encore dans les chapelles privées ou institutionnelles (voir série Bateau ivre).

 

 

Série "Surface sensible" 2002

Pascale Séquer © 2017

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